Après avoir suivi un bac S-SI (2009-2011) au lycée La Prat’s,  j’ai choisi d’y rester pour la prépa (2011-2013) alors que j’aurais pu aller dans une « grande » prépa à Lyon ou autre grande ville. Au départ ce choix s’est fait avant tout par facilité : je restais dans mon cadre connu. 

De manière générale, la prépa a une réputation de dureté, de mise à l’épreuve ; certains craignent d’abandonner à cause du niveau ou du rythme. Je ne vais pas dire que ce n’est pas vrai : il y a beaucoup de choses à assimiler et un rythme très soutenu mais contrairement à ce que l’on peut parfois entendre sur « l’esprit concours », ici c’est l’ambiance de la prépa qui permet de tenir. 

En première année, tout le monde (ou presque) est interne, le soir on travaille ensemble, on s’aide les uns les autres et ça fait toute la différence. En plus, étant dans une petite prépa (1 classe par niveau) on connait également les deuxièmes années et chacun a un parrain qui peut également aider au besoin. L’équipe enseignante, qui a évidemment bougé depuis mon passage mais pas totalement, est également présente et participe au bon fonctionnement. C’est durant mes années de prépa que j’ai rencontré les meilleurs enseignants que j’ai vu. 

En deuxième année, on se retrouve en ville (plus d’internat), il y a des possibilités de colloc’ ou d’apparts en solo. Au niveau des budgets, on est loin des grandes villes ce qui permet de s’en sortir pour un prix raisonnable. 

Pour ce qui est du contenu et de la préparation au concours, rien à dire, nous avons été bien préparés. Pour ce point, les statistiques de la prépa parlent d’elles-même.

Le travail en groupe et l’entraide durant les années prépa m’ont donné envie d’enseigner à mon tour, je ne visais donc pas une école d’ingénieur mais l’ENS Cachan (aujourd’hui ENS Paris Saclay) qui prépare aux concours de l’enseignement. Ecole que j’ai réussi à avoir (de justesse) à l’issue des concours (2013). 

Après avoir suivi un cursus scientifique (2013-2017) orienté science des matériaux (L3-M1-M2) et passé l’agrégation (2ème M2) j’ai décidé de continuer mes études par une thèse de doctorat (2017-2020) à l’université Gustave Eiffel. J’ai soutenu et obtenu mon doctorat en 2020 et je suis désormais enseignant en BTS CPRP. 

Dans la (longue) suite de mes études j’ai rencontré de nombreuses personnes qui gardaient un mauvais souvenir de leur prépa, principalement à cause de l’ambiance. De mon côté au contraire, j’en garde un très bon souvenir. Avec le recul que j’ai maintenant, je ne regrette absolument pas mon choix et je considère ces années comme décisives dans mon parcours.

Thibault Dassonville